Jolie boho : une identité végétale à 100%

5 bonnes raisons pour choisir les fibres naturelles végétales

@Tijana Drndarski via Unsplash

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Nous voulons tous une mode responsable, ce n’est plus une option. Chez moi, cela passe par des choix exigeants, une sélection stricte, de multiples questions posées à nos fournisseurs ! Et croyez moi ce n’est pas si simple d’y voir clair ! C’est un peu la jungle des appellations, des logos GOTS, OEKO-TEX qui jouent des coudes. Si ça vous intéresse, je pourrais d’ailleurs faire un article à ce sujet prochainement.

Allez je vous emmène et je vous explique pourquoi j’ai choisi des matières végétales !

  1. Les fibres naturelles une belle esthétique qui nous rapproche de la nature

    Ici, je ne vous parle que des fibres naturelles végétales mais sachez qu’il existe aussi des fibres minérales (laine de verre par exemple) et des fibres animales (Laine, soie etc.) dans la famille des fibres naturelles. Il existe de multiples fibres d’origine végétales qui exploitent les capsules des plantes, les tiges, les feuilles, la sève, la pulpe ou les graines etc… Quelques exemples de fibres végétales connues exploitées pour fabriquer des tissus : le chanvre, le lin, le bambou, la ramie, le sisal, la jute, la rabane, la noix de coco, la caoutchouc etc.

    Choisir l’une ou l’autre c’est une affaire de goût et de modèle, mais dans tous les cas, on peut profiter de propriétés très intéressantes pour nous. Parmi celles-ci, toutes les fibres ne se valent pas. Il vaut mieux se fier aux labels qui garantissent une culture biologique et un respect des conditions de travail des cultivateurs comme c’est le cas pour les textiles labellisés GOTS.

  2. Les fibres artificielles & synthétiques polluent

    Les fibres artificielles sont un mélange d’un composant naturel, la cellulose de bois avec un procédé chimique. La viscose, le modal, la rayonne sont issus de cette famille.

    Les fibres synthétiques sont créées par les hommes. Elles ont connu un essor particulièrement après la seconde guerre mondiale. Les polyester, les acryliques, les lycras (etc) font partie de cette famille.

Pendant mon sourcing, j’’ai vu passer entre mes mains de nombreux échantillons en polyester, brillants, clinquants et je dois bien le dire attirants ! Je sais que si j’en avez retenu certains, vous les auriez adorés, je dois même avouer que si j’avais dû les coudre, le résultat final m’aurait plu visuellement ! J’ai d’ailleurs fait le test auprès de mes copines ! Beaucoup les ont sélectionnées ! Mais pour moi, et ça me concerne uniquement, ce n’est pas possible de vous proposer en 2021 des étoffes qui polluent dans leur process de fabrication, d’ennoblissement, de teinture et qui parfois abîment la santé de ceux qui interviennent dans leur production …. Je recherche de la transparence; de la traçabilité et des procédés les plus naturels possibles en terme de fabrication, c’est donc pour l’instant assez compliqué de retenir ces options.

@Mia Moessinger via Unslpash

@Mia Moessinger via Unslpash

Par exemple, on le sait tous, les tissus en polyester sont à la base composés à partir d’énergies fossiles, c’est quoi en fait ? C’est l'énergie produite à partir de composés issus de la décomposition sédimentaire des matières organiques, la fossilisation d'espèces organiques mortes depuis plusieurs millions d'années (et pouvant aller jusqu'à 650 millions d'années) !!! Pourquoi consommerions-nous si rapidement une énergie qui a mis des centaines de millions d’années à se fabriquer pour nos besoins vestimentaires immédiats ?

Le bilan est aussi catastrophique pour la pollution des eaux : on retrouve de plus en plus souvent des microparticules de fibres synthétiques dans les eaux. Selon une étude récente, 2,9 millions de tonnes de microfibres synthétiques se trouveraient dans les eaux. Dans les espaces naturels terrestres et dans les décharges, s’accumulent respectivement 1,9 et 0,6 million de tonnes de microfibres synthétiques. Les chercheurs ajoutent que chaque année, 141 900 tonnes supplémentaires de microfibres se retrouvent dans les environnements terrestres, et 34 600 tonnes dans les décharges.

Par ailleurs, si la viscose (fibre artificielle composée à partir de pulpe de bois) passe parfois pour une fibre naturelle, sachez que ce n’est pas du tout le cas ! Son procédé de transformation est polluant pour la planète et dangereux pour la santé des humain.e.s. Ce sujet est traité dans un récent documentaire (Fast fashion, les dessous de la mode à bas prix, Arte) “Le documentaire se rend notamment en Inde, sur les traces de la viscose, présentée par les marques de fast fashion comme l’étendard de leurs ambitions écologiques. Les images, dramatiques, prouvent tout l’inverse : le procédé chimique nécessaire à l’élaboration de la viscose pollue les eaux et rend malades les habitants des villages avoisinants à l’usine mise en cause, certains développant des handicaps” (Libération)

Au-delà de la viscose traditionnellement produite, il existe aujourd’hui un label de la marque Lenzing™ Ecovero™ qui garantit une viscose créé à partir de bois gérés durablement (bois certifiés certifiées FSC (Forest Stewardship Council) ou PEFC (Pan European Forest Certification). La fabrication des fibres Lenzing™ Ecovero™ génère jusqu’à 50% moins d’émissions et de consommation d’eau, en comparaison à la viscose conventionnelle (source : thegoodgoods.com). “Cette matière est une bonne alternative à la viscose classique. Elle est écologique car elle est biodégradable et issue de forêts durables. Le processus de transformation permettant d’obtenir du tissu requiert peu d’eau et est soumis aux normes de l’EU Eco Label.”

Pour nos vêtements, nous avons choisi des viscoses labeliées écovéro.

Le Lyocell (ou Tencel) est une alternative intéressante à la viscose : son procédé de transformation fait appel à des solvants organiques entièrement recyclables. Je vous en reparlerai prochainement.

J’ai donc fait le choix de proposer en confection et en vente au mètre uniquement des fibres naturelles végétales à 100%. Et si tout n’est pas parfait, cela permet déjà d’être sur une consommation responsable d’énergie produite en nos temps, sous nos climats, et pour un besoin actuel. Il y a actuellement des tissus élaborés à partir de polyester recyclés et/ou mélangé à d’autres fibres (coton biologique, etc). C’est une évolution sur laquelle je me documenterai avec plaisir.

Au delà de cette question des fibres, je ne vous proposerai pas non plus de strass, d’imprimés au flex, de transferts textiles… La mode du futur n’a pas besoin de plastiques !

2. Les fibres naturelles végétales : un moindre impact sur l’environnement

Vous l’aurez compris, les fibres végétales ont un moindre impact sur l’environnement, j’aborde par exemple, le procédé de culture du lin dans un article du journal consacré au lin.

3. Les propriétés des fibres naturelles : elles ont tout bon pour notre peau !

Les fibres naturelles ont des avantages importants pour notre peau : elles sont douces, souvent thermorégulatrices et véhiculent notre énergie de façon neutre. Le lin a par exemple une excellente réputation pour notre sommeil. Ce bon bilan est à mettre en parallèle du bilan des fibres artificielles qui sont souvent électrostatiques, qui grattent et sont peu respirantes. .

Autre avantage des fibres naturelles : elles ont une combustion lente, elles ne s’enflamment pas. J’ai toujours trouvé effrayantes les étiquettes des vêtements (y compris pour enfants !) qui indiquent “tenir hors de la portée du feu” !

5. Des labels qui garantissent un respect des travailleurs tout au long de la chaine de production

Attention toutefois, parmi les fibres naturelles, tout n’est pas forcément rose. Ainsi, une viscose ou une fibre de bambou pourra être très polluante ou néfastes selon son mode de production. C’est pourquoi, même à l’intérieur de cette famille de fibre, il faut être en recherche d’informations pour trier ! Les certifications sont un bon repère pour faire le tri.

Pour conclure, soyons exigeant.e dans nos actes au quotidien, attention au greenwashing auquel trop de marques se sont abonnées, posons des questions sur l’origine des produits, demandons-nous qui le produit et où sur la planète. Il ne s’agit pas d’être parfait.e car rien n’est blanc ou noir, il s’agit d’être curieux.se et de prendre conscience que, par notre consommation, on impulse des choses et nous pouvons influencer de meilleurs modes de production.

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